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MISE A NU D’UN SIEGE

La mise à nu du siège consiste à en retirer toute la garniture. Les techniques fondamentales de la tapisserie d’ameublement sont alors employées. Voici, les différentes étapes :

  • Le dégarnissage

La plupart du temps dans le travail de la réfection d’un siège, on procède au « dégarnissage », c’est-à-dire que l’on ôte l’ancien tissu et la garniture pour le mettre à nu. Bien que d’apparence anodine, ce procédé obéit à des règles bien précises, de façon méthodique.

  • La remise en état

Il est peu fréquent, qu’après cette opération que la structure soit en parfait état. Il conviendra donc d’observer et de déceler la moindre fragilité de l’ossature pour la solidifier ou la réparer avant le travail de tapisserie.

  • Le sanglage

On commence, de façon générale, par le garnissage du siège, et plus précisément par l’assise. Cette étape s’appelle le sanglage. Le principe est de poser des sangles en jute ou élastique (garniture moderne) afin de réaliser une plateforme solide et tendue. Cette étape est cruciale car elle permettra d’obtenir une bonne assise, confortable et pérenne.

  • Le guindage

Une fois notre plateforme de sangles achevées, il faut y fixer les ressorts. Cette opération est le guindage. Il est possible sur cette étape de récupérer l’existant si les ressorts sont en bon état afin de pouvoir les réutiliser.

A noter, que ce travail de remise en état de l’assise est le plus important et sollicite beaucoup de temps et de manutention dans la réfection.

  • La garniture du fond : classique ou contemporaine

Méthode classique : la première étape consiste à poser la toile forte qui recouvrira les ressorts. Ensuite, on prépare les lacets qui sont des segments de ficelle à piquer qui recevront le crin. Puis, on procède à l’emballage en venant déposer une toile recouvrant le crin. La garniture a maintenant sa forme définitive, il faut terminer par le piquage en venant consolider l’assise car le crin est une matière qui ne demande qu’à se tasser.

Pour la réfection « contemporaine », on procède à un assemblage de mousses par densité selon le confort que l’on souhaite obtenir (ferme, semi-ferme, moelleux). La pose de mousse est moins pérenne mais aussi moins coûteuse.

  • La mise en blanc

Avant de poser le tissu de finition, il est nécessaire de peaufiner le travail de l’assise afin d’égaliser les aspérités possibles. Deux méthodes sont réalisables, soit la piqûre de crin naturel et/ou la pose d’une ouate. La pose, seule, de la ouate est moins onéreuse.

Puis, on vient recouvrir cette ouate d’une toile blanche, d’où le nom de la mise en blanc. Le but de cette opération est d’enfermer la garniture de façon à écraser le tout pour obtenir une assise définitive.

  • La garniture du dossier et des manchettes

L’assise étant mise en blanc, on délaisse ce travail pour se consacrer à la réfection du dossier. La garniture s’amorce par la création d’un support solide dit « l’entoilage ».

On vient, dans un premier temps, poser le tissu de l’arrière du dossier puis on procède comme pour l’assise à la garniture et la mise en blanc.

Cette méthode est également employée pour les manchettes qui se trouvent sur les accotoirs du fauteuil (type Voltaire ou Cabriolet).

  • La pose du tissu de finition

Il s’agit de l’étape, la plus attendue pour le tapissier car elle concrétise le travail effectué en amont.

Le tissu de finition doit être de bonne facture car il sera plus simple à travailler et à poser. Il est nécessaire de définir avant la pose la qualité du tissu avec le client. Le choix de ce dernier est déterminant et permettra un meilleur rendu final.

  • Les finitions avec les passementeries et/ou clous de tapissier

Après la pose du tissu, deux types de finitions s’offrent à vous : soit la pose d’un galon qui viendra recouvrir le bord du tissu de finition, soit la pose de clous de tapissier ou l’association des deux.

Il existe plusieurs modèles de galons : galon plat, lézarde, double corde, sous-tache…

Pour la pose de clous, il faut compter un temps de travail plus conséquent que la pose d’un galon. Il peut être appliqué également une bande de clous factices. Les modèles de clous de tapissier sont aussi indénombrables.

Tout comme pour le galon, les clous apportent la touche de finition qui mettra en valeur le tissu choisi.

  • La pose de la jaconas

En dépit des apparences, notre travail de réfection n’est pas encore terminé. Il est nécessaire de venir poser sous l’assise la « jaconas », qui est une toile de propreté venant couvrir le sanglage.